dimanche 31 mars 2013

cadeau en bois et sens en pot


Un frêne pour Tantôt qui freinera le temps.
Du houx pour les oiseaux protégé par les branches.
Deux enfants à  Buysscheure  un dimanche.

(Tantôt les végétaux, d'habitude il les mange...)

Tantôt blessé !


Touché en pleine pâture, en plein tracé, en plein boulot par une pièce de tracteur, Tantôt semble s'être blessé sérieusement !

C'est la première fois, depuis qu'il est apparu dans le monde des hommes, il y a de cela plusieurs années pour nous et plusieurs siècles pour lui, que Tantôt réagit à la douleur. Son séjour à Buyscheure a sans doute aiguisé sa sensibilité...

Tantôt ne marche plus, jusqu'à nouvelle heure mais il continue son oeuvre de traceur. Blessé, probablement par la capricieuse Hariline, il a été assisté... par la généreuse Hariline qui le porte désormais sur le dos.





Des marcheurs il y en eut, le long de la frontière tantôtique, invité par l'association Buysscheure-Bocage.

Conte en pleine campagne, musique et danse près des charmilles, textes dits par Claudine, plusieurs dizaines de marcheurs ont fait fi de la froideur pour partager deux heures sans frontière, sur les sentiers d'hier tout autour de Buysscheure.

Saules et sols



Saule blanc
Saule pourpre
Saule têtard
Saule peuplier
Saule des vanniers
Saule cendré
Saule tortueux
Saule  herbacé


Sol hérité
Sol arpenté
Sol bombardé
Sol abimé
Sol sillonné
Sol semé
Sol nourricier
Sol peuplé


------------------

Mes chers amis
Quand je mourrai
Plantez un saule au cimetière.
J'aime son feuillage éploré
La pâleur m'en est douce et chère.
Et son ombre sera légère
A la terre où je dormirai.

Alfred de Musset


lenteur in Vlaanderen


Vlaanderen, Vlaanderen, Vlaanderen,
Flandres heureuses,
Flandres Beek, Flandres Zeel, Flandres Brouck
Bollezeele, Esquelbecq, Hazebrouck
Rue des belges,orge sec, briques rouges

la terre et les beeks
la bière et les steacks
places larges herbes grasses 
pommes rondes et joues blondes


Flandres si basses, Flandres silos
Flandres et ses vaches, Flandres et ses eaux
Flandres clochers, Flandres sentiers
Flandres charmille, Flandres aubépine
Les guerres et les blés, les choppes et les freux.
Le drap de la terre étiré jusqu'aux cieux

Flammes en Buysscheure
Flammes en Rexpoëde
Flammes en Rubrouck
Flammes en Noordpeene
Flammes en Herzeele
Flammes en Broxeele


Au fil des siècles
Au fil des guerres
Sentiers sillonés, sillons en sang
Guerre de Cent Ans, gaz allemands
Au fil des beeks,
Entre deux bières
Sentiers verdure, sentiers vivants
marcheurs lents, rires d'enfants



Yourte à Rubrouck

Hue ! Yo ! You ! Mon gars ! L'homme qui trace à Rubrouck !
Sur les traces de Guillaume, come ! Come in ! Come in the yourte !
Leave your goal ! Meet the Mongol !


Frontière tracée, frontières effacées
mariage présent passé, temps diphonique
la Flandre en Asie, Tantôt en Mongolie

Stop, steppe, steu'plaît, laisse moi passer !

Tantôt aime l'attente
Tantôt sonné, tente montée
Tantôt entré, où est passé... ?




samedi 30 mars 2013

Abracadakarakorum !



Rubrouck. Alors que Tantôt trace sa frontière à travers la place, brusquement les frontières s'effacent. Frontière de temps et frontière d'espace. Une yourte mongole se dresse. Abracadakarakorum !
Karakorum, ville de Gengis Khan, capitale de la Mongolie au 13° siècle où Guillaume de Rubrouck, frère franciscain se rendit il y a près de 800 ans.



Porteur d'un message du roi Saint-Louis, Guillaume a parcouru pieds nus et à cheval 16000 kilomètres de Constantinople à Karakorum afin de rencontrer le Grand Khan Mangou, successeur de Gengis Khan.

L'association Guillaume de Rubrouck explique que "cet exploit à lui seul suffirait à expliquer la célébrité qui est la sienne mais c'est surtout le récit qu'il fit au roi de son voyage, véritable chef d'oeuvre de la littérature du Moyen-Age qui en est la cause, chef d'oeuvre littéraire pour la qualité de l'écriture et la profondeur des sentiments qu'il donne à découvrir et aussi chef d'oeuvre scientifique pour la qualité des observations et découvertes, géographiques et ethnographiques qu'il contient."

Oui, nous le nions pas, Tantôt n'est pas le premier arpenteur, le premier défricheur de contrées, le premier traceur de frontières ! Mais Guillaume de Rubrouck, c'était hier. Aujourd'hui, ici et là, des hommes et des femmes s'évertuent, de mille façons, si ce n'est à effacer les frontières, à faire en sorte qu'elles soient occasions de rencontres et de dialogues plus que d'opposition et de clôture. Les bénévoles de l'association Guillaume de Rubrouck, très engagés dans le tournage des aventures rubrouckoises de notre héros, sont de ceux-là. L'assocation anime un musée consacré à Guillaume de Rubrouck, promeut les échanges culturels et l'amitié entre la Mongolie et la France, agit dans le domaine de la solidarité internationale et fait vivre le premier jumelage franco- mongol qui associe Rubrouck et la ville de Bulgan.


Rubrouck, place du jeu de paume




Tantôt de dos.
Tantôt fait face, sur la place, à l'Eglise de Rubrouck.
Nuée de siècles. La frontière passé- présent s'efface.
Place du jeu de paume.
Paumes des maçons, paumes du bourrelier, paumes du marchand de charbon,
paumes de l'horloger, paumes du notaire, paumes des couturières,
paumes des tailleurs, paumes de la mercière,
paumes des trois bouchers, des deux boulangers,
paumes des sept épiciers des six menuisiers et des cinq cabaretiers qui jadis vivaient là.
Aujourd'hui, la place est calme, encore habitée mais les commerces ont fermé.
Tantôt paumé ?


A Noordpeene, écrire sans peine



Vallée de la Peene, écrire sans peine
Ecrire en paix
Ecrire ensemble
A quelques mètres de la maison de la bataille
Parler du temps, parler des mots et de Tantôt.
Dans la médiathèque de Noordpeene, dont le mobilier est chaud et beau, du vrai bois comme on n'en voit plus et des dames (mais où sont les hommes ?) qui se prêtent au jeu et tissent ces mots :

Tant de feuilles, tant d’arbres, tant de forêts,
Tant de troncs, tant de bois, tant de mains,
Tant de graines, tant de glands, tant de plans
Tant de plans  pour tout raser
Tant de plans pour tout couper
Tant de plans pour tout éliminer

Tant de feuilles tombées, tant d’arbres coupés,
Tant de forêts brûlées
Tant de troncs découpés, tant de bois transportés,
Tant de mains blessées

Tant de troncs sur l’eau
Tant de radeaux sur l’eau
Tant de bateaux sur l’eau

Tant de cargos, tant de contenants, tant de contenairs

Tant, tant et tant
Qu’il suffit d’un temps
Qu’il suffit d’un instant
Pour un enfant
De mettre en pot
Un peu de terre, une petite graine et
De laisser le temps
Pour faire germer
Pour faire pousser
Pour faire rêver
Pour lui planter
Un arbre d’envie, un arbre de vie
Un arbre pour lui, un arbre de liberté.
                                       Claudine

Tant de haine, tant de peine,
Tant de chaînes, tant de chagrin,
Tant de gamins, tant de faim

Tant de mains tendues,
Tant de mains oubliées
Tant de mains reniées

Mais aussi tant d’efforts et d’espoir encore
Tant de regards doux, tant de mains offertes
Tant de mains ouvertes, tant de « viens avec nous ».
Pour accueillir, pour nourrir, pour grandir
Pour réchauffer, pour bercer, pour aimer, pour consoler
Pour sourire, pour rire, pour continuer, pour avancer.
                                                               Rita

Tant de fleurs, tant de couleurs
Tant de bonheurs, tant d’heures
Tant de pissenlits, tant de soucis
Tant de difficultés

Difficile de pousser,
Difficile de grandir
Difficile d’avancer,

Tant de frontières
Tant de lisières
Tant d’obstacles
Dominique      

Tant de questions, autant de choix
Tant de liberté, est ce une réalité ?
Tant de contraintes qui n’en sont pas
Tant de vie, tant de bonheur
 Adieu Tristesse, tant d’allégresse
Tant de légèreté, tant d’insouciance
Mais toujours autant de réponses à donner…


                                                          Delphine

Tant de livres, tant de pages,
Tant de mots, tant d’histoires
Tant de récits…
et de personnages… parfois bizarres

Tant de romans, tant de nouvelles
Tant d’albums, tant de poèmes
Tant d’images …
 Et de grands héros…parfois rigolos   

                                       Marie Henriette


Heure fatiguée… fin de journée
Heure froide…c’est la nuit noire
C’est l’heure ronde, voilà la lune
C’est l’heure claire, soleil se lève 

Age clair où tout s’émerveille
Age rond, celui des promesses
Age froid, celui des chaussettes
Age fatigué, bientôt terminé…

                                         Marie Henriette


Heure légère du matin
Heure aiguë du travail
Heure méritée du midi
Heure reposante de la soirée

Instant blanc de la neige
Instant joyeux des enfants
Instant triste de la pluie
Instant reposant de la nuit

Moment reposant d’un café
Moment fêté d’une bière
Moment joyeux d’un anniversaire
Moment pétillant d’une coupe de champagne

Temps de rien faire
Temps de ne rien dire
Temps de regarder
De faire ce qu’il me plait

Le temps de penser
Le temps de lire
 Le temps de rire
 Le temps de dormir
                        D.


 Heure reposante, un livre ouvert
Heure pétillante, le désordre des enfants dans la maison
Heure obscure, elle part
Heure légère, les chemins creux des senteurs

Age reposant, un bébé s’endort dans les bras
Age pétillant, le premier baiser
Age obscur, elle est partie pour toujours
Age léger, les études, l’insouciance, les copains.
                                                               Rita


Heure gratuite, le sourire d’une rencontre
Heure vigilante, ne pas lâcher
Heure légère, difficile à trouver
Heure chaude, lecture sous la couette
Heure pétillante, couleurs du jardin
                                       Dominique

Tantôt, c’était autrefois
quand les gens se levaient tôt
accordant leur temps au soleil
car en été le soleil se lève tôt et se couche tard
alors qu’en hiver, il se couche tôt et se lève tard
se lever, se coucher, c’est difficile pour Tantôt
mais lui, il a tout le temps….il a le temps pour lui

                                                 Marie Henriette



Certains  courent après le temps
D’autres voudraient prendre leur temps
D’autres remontent le temps

TANTÔT, lui arrête le temps

Le temps d’une rencontre d’une escale
On aimerait avoir plus de temps pour le connaître
Quelques heures, quelques jours.

Combien de temps restes-tu dans le coin ?
Assez pour y laisser ton empreinte, une frontière
Invisible, cette ligne que tu traces sur tes pas
                                               CAROLE            




jeudi 28 mars 2013

Tantôt à Sainghin-en-Weppes ou Hariline et la ligne qui rit

Tantôt pousse sa machine ou Tantôt suit sa machine ? Hariline... la ligne qui rit ?
Facétieuse traceuse qui fait fi des cartes et ricane du carter,
Trace l'ombre des réverbères, éphémère frontière entre l'ombre et la lumière.
























Tracer sa route vers...
Traverser la route mais...
Quelle frontière !
Barrière de métaux, mur de vitesse, fleuve de moteurs
Quand la circulation empêche de passer, où est la liberté ?
Tracer sa route vers...
Traverser la route mais...
Quelle frontière !
Barrière de métaux, mur de vitesse, fleuve de moteurs
Quand la circulation empêche de passer, où est la liberté ?

mercredi 27 mars 2013

Tantôt dit non !



Non à l'empire de la cadence !
Non au règne de la vitesse !
Non à la tyrannie du speed !
Non à l'infamie du stress!

Non ! Non ! Non !
Non aux acharnés de l'action !
Aux apôtres de l'impatience !
Non aux fanatiques du mouvement !
Aux partisans de l'empressement !

Non aux princes de la Hâte !
Non aux suppôts de Chronos !
Non aux valets du Chronomètre !
Aux serviteurs du temps poison !

Non aux distributeurs d'impatience !

Aux pros de la précipitation !
Aux spécialistes de la pression !
Non à la célérité ! Non à la vélocité !

Non aux mordus de la ruée !
Aux passionnés de la poursuite !
Aux amateurs de sablier !
Non à tout ce qui va vite !

Non à la course des saisons !
Non à la fuite des secondes !
Non à la tyrannie productive !
Non à la restauration rapide !

Sur la calme place du Général



 Sur la place du Général de Gaulle, Tantôt tourne, trace, tient la place. Quel boulot ! dit une dame. "Ça ouvre le regard dit une autre". "On réfléchit à la course du monde""Ça fait penser à tout et à tout ce qu'il y a tout autour". Autour du tournage, les voitures tournent, les passants passent, le PMU est fermé, de vrais pros du tracé ont repeint les passages, les petits carrés qui font la frontière du rond-point. "Un gars à pied a marché dedans" dit Rémi du Tati Roulant, "c'était un vrai film de Tati !
 Deux danseuses regarde la lentissime chorégraphie de Tantôt.
"Attention, dit Eric, Tantôt va faire un geste de la main- Hé Hop !- ça va prendre dix minutes !"

Place calme, un après-midi comme un long matin
peindre l'ombre et de faux chemins
dans le silence de Sainghin


Traceuse farçeuse


Si c'est une mouche, elle est très grosse.
Si c'est un tagueur, il était rosse.
Si c'est un peintre, il voyait rose.
Tantôt a quelques problèmes avec son traceur ou sa traceuse. Hariline, sa petite machine à tracer des frontières a des velléités d'indépendance et tient à développer sa propre démarche poétique. Fi de la carte, des missions de Tantôt et de la vitesse des ses pattes, elle trace ! Hariline a sa propre idée des frontières. Toutes les occasions lui sont bonnes pour échapper au contrôle de Tantôt. L'habit ne fait pas le douanier ! Il ne sais pas s'en faire respecter !. Ce matin au pied du PMU, à Sainghin en Weppes, Hariline a tracé l'ombre d'un réverbère. Où est la frontière entre l'ombre et la lumière ?

Tati pour qui ? Tati pour ti !

Le Tati Roulant, musée vivant, cinéma gourmand, par tous les temps, pour tous les gens, pour pas un franc !
Le Tati Roulant est ouvert aux petits, aux grands, aux tchiots, aux mamies, aux tontons, aux tatis. Et à leurs parents, et à leurs amis et à leurs ennemis. En dedans y a plein de films, étalés sur grand écran ou enfermés dans des valises, des objets magiques à manipuler, des photos souvenirs pour faire rigoler, on peut y passer vingt secondes ou toute l'après-midi, l'entrée est gratuite et la sortie aussi. Offrez-vous le luxe d'un voyage immobile, magnifique et gratuit !


Textes en t d'Hantay

Tantôt va
Tantôt vit
Tantôt voit
Tantôt boit
Tantôt dit
Tantôt rit
Tantôt  dort
Tantôtsort
...
-Dis le vite !
- Plus vite !
- De plus en plus vite !
- Plus vite ! Plus vite ! Plusviteplusviteplusvitpluvitplvtplvtplvttttttt !!!!

Quelques années d'ancienneté dans l'existence suffisent pour jouer à faire sonner les mots. Tantôt était au centre ce matin de deux heures d'animation à la médiathèque d'Hantay.
Manon, Clara, Marine, Audrey, Mehdi, Lucas, Lucie et Alicia ont joué avec les t, avec les textes et le tempo, le temps de quelques jeux rigolos.

Je m'appelle tantôt, je suis un petit garçon tire bouchon, je suis tombé de la toiture et j'ai atterri dans les toilettes. je tète ma tututte tout le temps et j'adore le toboggan.

Tonton Teddy, Tata Thaïs et Titi la Tortue aident Tantôt à tracer les frontières.

Tantôt aime le toboggan qui tourne tantôt très vite tombe par terre.

Tantôt tourne à Hantay.

Tantôt chez les chtis s'akate des frites à l'baraque à frites.

T'es qui ti ? T'es qui ti zot'? C'est qui tantôt ?

Tantôt rêve.
Tantôt rêve d'être fleuriste. tantôt aimerait être peintre, chasseur, maître, agriculteur, tantôt voudrait aussi être en retraite et être pompier, policier, vendeur, homme de ménage. Tantôt rêve d'être caissier, journaliste, facteur, plombier, assistant familial, artisan boulanger. Tantôt voudrait être producteur de films et reproducteur de films, mécanicien, pâtissier et prisonnier. Tantôt rêve...



Tantôt dans Sainghin

Tantôt prend la pause entre midi et deux sur la place de Sainghin en Weppes où il est arrivé ce matin.
Hariline, son traceur facétieux tourne furieusement autour des réverbères. Autos devant, auto derrière, où donc est cette fichue frontière ?

Tantôt t'attends... t'attends quoi ?
Tantôt t'entend, t'entends quoi ? Le ronron des autos, les "c'est quoi ça ? " des passants, les "tout va bien" des services municipaux, les "ok" de l'équipe de production ? Et entends-tu le réveil des oiseaux ? L'hiver, peut-être, enfin, est derrière toi...
Ouaip... le printemps.... l'hiver derrière moi... Weppes... peut-être...


 Tantôt prend son temps mais ne l'arrête pas. Le flot des passants, véhicules vrombissants, ne cesse pas.
Tracer, traceur, tracteur, son engin à sept mètres à l'heure dessine une frontière imaginaire entre piétons et moteurs, entre rurbains et paysans, entre bosseurs et promeneurs,  entre scooters et tracteurs, entre la danse et le son, entre l'inertie et l'action, entre train train et exception, entre Hantay, Sainghin et Don.


Ce matin, un collègue des services techniques a fait saliver Tantôt avec une machine plus fluide et percutante qu'Harriline, son traceur bizarroïde décidément très polisson...



mardi 26 mars 2013

Les traits d'Hantay

Tracer, tracer, où s'arrêter ? Tracer où, à travers tout ? Pour trouver quoi ? Pour prouver quoi ?
Si la frontière de Tantôt libère, peut-il forcer les portes ? Quitte à forcer le trait et salir le parquet ?
Dans la salle d'Hantay, y a-t-il des barrières à faire tomber ? Quand le réel empêche le rêve d'avancer, faut-il le transpercer ?

vendredi 22 mars 2013

Tantôt trace à travers la place

Tantôt trace. Eh bah enfin ! C'est pas trop tôt ! Trace Tantôt !
Mais tracer où ? Fais gaffe à ta carte ! Tu traces ou tu traces pas ?
Tu traces pas vite à l'heure ! Laisse faire ton traceur, la machine est plus vive que le machineur.
Ton traceur, c'est un deux temps ? ... un quatre temps, non, un six temps, un douze temps, T'! T'! T'! T' ! Tourne, tarée cette machine, arrête cette machine ! T'entends Tantôt ? Par là ! Tantôt. Pas là ! Tantôt !
A l'Ouest , tantôt ! Allez ! A l'est ! Elle est à l'est ta frontière à tracer. Allez ! Trace Tantôt !


Paix d'Alexandre Monnet

Nos pays ont des héros oubliés. Des enfants depuis trop longtemps partis et qui ont cessé d'écrire ou de faire parler. Alexandre Monnet fut de ceux-ci. Héros de l'histoire oublié un temps par sa patrie. Peu d'hommes pourtant auront servi la liberté comme lui.

Naître à Mouchin. Mourir à Dzaoudzy.
Alexandre Monnet est né route de Douai dans une petite ferme mouchinoise qu'il quitta à 17 ans pour le petit séminaire. A 28 ans, il y a 173 ans, le 8 juin 1840, presque cent ans jour pour jour avant l'appel du Général de Gaulle, il débarque sur l'ïle de la Réunion et entre dans la résistance... à l'esclavage.
Alexandre Monnet est vicaire de Saint-Denis. Il va sur les plantations, rencontre les esclaves, rédige à leur usage un catéchisme en créole et plaide pour l'abolition, petites révolutions. Dans une certaine mesure, le Vatican lui donne raison, le roi Louis-Philippe lui accorde la légion d'honneur mais Alexandre Monnet fâche évidemment les colons qui obtiennent son expulsion. Nous sommes en 1847, un an avant la révolution. En 1848, il devient l'interlocuteur de Victor Schoelcher durant le gouvernement provisoire.
En grande partie grâce à lui, l'esclavage est aboli le 20 décembre 1848. Il retourne à Mayotte mais la maladie l'emporte dès son arrivée. Ensuite, c'est l'oubli.

A Mouchin, le temps passe, plus personne ne parle de lui. Bientôt plus personne ne se souvient de lui.
Sur l'île de la Réunion, il est toujours resté un héros, encore honoré aujourd'hui.

Il y a quelques années, des réunionnais contactent la municipalité de Mouchin. Le souvenir d'Alexandre Monnet est ravivé. Le conseil municipal baptise le nouveau centre culturel "espace Alexandre Monnet". Un espace de liberté, d'égalité et de fraternité.
Pace !

poèmes nés à Mouchin

Vendredi matin à Mouchin. L'air est froid mais la bibliothèque est lumineuse. Quelques personnes se prêtent au jeu de l'écriture puis les élèves de l'école Sacré Cœur viennent écouter un slameur et parler de rêves et de Tantôt. "Tantôt, je serai Tantôt" dira l'un d'eux.


Il y eut le temps…


Il y eut le temps des cathédrales
Le temps des lilas
Le temps  de l’innocence

Il y eut le temps  des vacances
Le temps des moissons
Le temps de la prohibition

Il y eut le temps  perdu… retrouvé
Le temps du bon vieux temps
Le temps du charleston
Le temps où Bruxelles bruxellait

Il y eut le temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître
Le temps des croisades
Le temps des années folles
Le temps des Lumières
Le temps des bateaux à vapeur

Et j’avais oublié : Le temps des cerises !!!

                             Michèle
Il y a le temps de l'esquisse
Le temps qui glisse
Il y a eu le temps des couleurs
Le temps de la douleur
Hi ! Heure ! Hi ! Heure
Matisse, bonheur, couleurs
Hi ! Heure ! Hi ! Heurts !
Ce n'est plus l'heure

               Annick

      Au Moyen-Age

Y a des maisons à colombages
Y a des armures
Mais pas de voiture
Et dans le village y a pas d'chômage
Tout le monde y chante, danse et partage

Mais à l'intérieur des murs, la vie est dure
Y a des combats mais pas de chocolat
Et au tournoi, on n'a pas le choix
C'est tous pour un et chacun pour soi

En tous cas c'qui est sur dans mon village
c'est qu'y en a encore deux ou trois
qui vivent toujours comme au Moyen-Age

                            Alexandre


             Temps de Tantôt
Une rencontre, qui compte
Grâce à Tantôt, des mots , des contes qui racontent
Une rencontre avec Tantôt,
Content une rencontre,
De mots , d'émotions,
Une Motion sans censure,
Qui mesure le temps, le temps de tantôt
Temps tôt, temps tard,
Trop tôt, pas trop tard.
Une rencontre qui conte et qui compte,
L'émotion des mots, du temps de Tantôt.
                     A. Van Welden

Guerre : un américain à Mouchin


Un nom sur un mur, une plaque dans un champ.
Quelques images de l'ancien temps.
Qui se souvient des morts quand ils étaient enfants ?
Tantôt peut-être qui enjambe le temps et brouille les frontières...
Hier.
A Mouchin.
En tous les cas, vraiment pas loin.
Un vrombissement. C'est le matin. 9 octobre 1942. Le ciel est bleu.
A l'Ouest, les ateliers d'Hellemmes sont en flamme. Longues, longues fumées noires.
Défaite ou victoire ?

Un bombardier américain, touché par la DCA
abandonne son escadrille au dessus de Lille.
Pris en chasse par les Fock-Wulf de la Wehrmacht.
Il a trois moteurs en feu et neuf hommes à bord venus de l'autre côté du monde.
Malcolm est tué le premier. Puis Lane. Puis Dolan et l'homme qui tenait la radio.
Trois autres plongent dans le vide, parachutes ouverts sur les hauteurs d'Orchies.
Tout autour d'eux le ciel crie. La queue de l'appareil se déchire.
Au sol, ils sont arrêtés mais le navigateur parvient à s'échapper.
Nourri, soigné caché par deux demoiselles d'Orchies, déportées à jamais pour des habits prêtés.
La plupart des héros,celles et ceux qui ont aidé, agi, résisté n'ont jamais pu témoigner...

Dans le bombardier en perdition,un autre sergent est tué, mitraillé.
Il reste le sergent Paul Gordon et le lieutenant Chorack qui pilote.
L'avion se retourne, sa queue et sa tourelle s'effondre dans l'Elnon
Gordon saute. Le pilote aussi mais son parachute n'a pas le temps de s'ouvrir.
L'avion pique du nez, se retourne une dernière fois et tombe près du Pont du Nid.
Le sergent Gordon, seul rescapé, est salué par l'avion ennemi.

C'est le matin. A Mouchin. Le vendredi 9 octobre 1942.

Un gamin vient. Puis un fermier, puis un médecin. Premiers soins.
A 13 h 30, menottes aux points. Gordon est arrêté, soigné, emprisonné.
Gordon... le bruit des balles dans le ciel de Mouchin, l'effroi des bombes sur nos chemins,
c'est loin...
Gordon a 92 ans. Il revient à Mouchin de temps en temps.
Pourtant la Pennsylvanie où il a grandi et où il vit... c'est loin !

Un nom sur un mur, une plaque dans un champ.
Quelques images de l'ancien temps.
Qui se souvient des morts quand ils étaient enfants ?

L'attention monte

La fatigue ? Le froid ? L'importance de sa mission à travers le département ? Que s'est-il passé dans la tête en pâte à modeler de Tantôt ? En plein après-midi, alors que tout était placide, notre héros semble avoir eu un coup de sang, c'est en tous cas ce que laisse penser les images.  Que s'est-il passé exactement ? Difficile à dire.Chez les proches de tantôt c'est l'étonnement. Ce qui est évident, c'est que tout est très vite rentré dans l'ordre notamment grâce à Yves,  un mouchinois vigilent qui a su calmer Tantôt et le remettre au boulot.

16 h 28, alors que des journalistes finnois l'interviewent, Tantôt lève le bras avec une rapidité inattendue
16 h 29. L'agressivité de Tantôt semble évidente. Son propre père doit intervenir pour le retenir. Les journalistes se retirent. Yves, un Mouchinois qui participe au tournage reste calme.
 
16 h 30, les journalistes ont pris la fuite. Le père de Tantôt, ayant reçu un mauvais coup, se retire pour se moucher. Yves est contraint de retenir Tantôt qui semble invectiver les fuyards.
16 h 31. Yves essaie de menacer Tantôt pour qu'il oublie sa colère et reprenne le tournage mais rien n'y fait. Tantôt bloque toujours sur les journalistes qui ont pourtant disparu.

16 h 33, tout est rentré dans l'ordre. Le travail a repris. Tantôt retrouve son flegme et sa bonhommie. La cause de son brusque énervement reste à élucider. Toute l'équipe remercie Yves qui a si bien réagi. Grâce à lui, le tournage a repris.

Mouchinoiseries


Calme et froid, la rue ronronne, les moteurs passent, paparazzi en bonnets et photographe en toque, Tantôt trace, taches larges, aucune panne, les élus croisent les bras pour couper le froid, croisées de sujets, de regards, de trajectoires, Yves et Tantôt s'entendent longuement, bras contre bras, œil pour œil, image par image, on avance, cadre large, la scène intrigue les curieux, le Tati Roulant réchauffe les curieux, Michel et Camille, fils du Nord et fils d'ailleurs, éclats de vie, gamins qui rient, "c'est agréable - qu'il dit Rémi chauffeur du Tati - de prononcer le mot mouchinois et le mot mouchinoise."

Un traceur à Mouchin



Traceur rouge sur asphalte gris
dans le ronronnement des voitures rares
quelques enfants rient au hasard
pointillés blancs sur asphalte gris
Tantôt sur la place l'après-midi.

Puisqu'il doit tracer il trace
une frontière entre silence et bruit

entre 2cv et V6
entre berlines et cyclistes
entre passants d'ailleurs et passants d'ici
entre la mairie et l'église
entre l'insouciance et la crise
entre l'harmattan et la bise
entre intelligence et bêtise.

Malgré tous ses efforts
Tantôt ne sépare pas mais réunit
les classes et les solistes
les pauvres et les riches
les sudistes les nordistes
les gens pauvres et les gens tristes
les cœurs gais et les corps riches.


Les enfants croient qu'il est vivant
ou le plaigne parce qu'il est lent
les adultes l'envient souvent
chacun rêve intérieurement
de pouvoir tenir tête au temps.

Tenir entêté malgré le temps,  c'est le travail de l'équipe
les doigts qui gèlent ne lachent pas prise
le nez qui coule, la lumière grise
ne font pas toutes les heures faciles
mais les mouchinois sont attentifs
...café, biscuits et friandises...

jeudi 21 mars 2013

Tantôt peint

Tantôt pause. On le regarde. On le trace. On le suit de très près. Tantôt aime. Aime pauser, pas pressé.
Pas bouger ! Mais Tantôt bouge ." Bouh, j'ai loupé son nez !"
Tantôt pris, de plein pied, de profil, sous tous les plans.
Tantôt aime ce plan. Des images pour durer. Sous des doigts passionnés.
Tantôt là.
Tantôt laid.
Tantôt laissé là !
En plan.
Tantôt, piégé ?
Les portes de l'instant se sont refermées...

Portrait d'un grand homme



Grand traceur de frontières, à l'instar de Louis XIV qui fut immortalisé par Hyacinte Rigaud quelques années avant de conquérir une partie des Flandres, de Charles Quint peint par Titien ou de Léopold 1er roi des Belges dont le portrait présenté ici est signé par Franz Xavier Winterhalter, Tantôt se devait lui aussi d'offrir son image à l'oeil du peintre et aux siècles à venir.













Vous pouvez, par le biais de ce blog, nous dire lequel de ces portraits peints cet après-midi par les artistes mouchinois de l'ALTMA mérite le plus selon vous de représenter Tantôt pour la postérité.

Ici Rider

 
9 h 30, 2 septembre 1944, personne ne connaît le nom de l'homme qui traverse l'Elnon en vrombissant. Mais c'est un américain, les paysans du coin en sont certains. Encore aujourd'hui on s'en souvient. Il est le premier américain à passer la frontière franco belge en tête ce jour là du 82° bataillon de reconnaissance de la deuxième division blindée américaine. Jour de libération.

Ici, les pâtures sont tantôt belges, tantôt françaises. M. Maës, paysan franco belge et fort avenant, fils d'un belge et d'une française, petit fils de belges et de français, nous parle d'un voisin belge dont le bout du jardin est français. Quand les combats de coq furent interdits par la Belgique, son bout de jardin devint le gallodrome du coin.

Dans la charpente d'une grange voisine, on a retrouvé tantôt une médaille d'Anne d'Autriche piquée dans la charpente. Flandres autrichiennes, espagnoles, allemandes, françaises, belges. Les frontières semblent fixes, éternelles à celui qui ne connaît que le présent mais elles sont vivantes, mouvantes, papillonnantes et mêmes incertaines si on les considère sur une vaste échelle de temps...

Tracer les traits de Tantôt

Si tracer signifie déterminer la voie à suivre, indiquer une direction alors oui, Tantôt trace !
Si tracer signifie partir très vite, courir, non, Tantôt ne trace pas !
Si tracer signifie esquisser, dessiner alors oui, Tantôt est tracé !


A l'étage de la mairie de Mouchin, sous la main des peintres amateurs de l'ALTMA, l'association Loisirs pour Tous de Mouchin et Alentours, Tantôt se fait tirer le portrait, très heureux d'avoir à tenir la pause.




il va faire des traces !



"Il va faire des traces ! Il va faire des taches ! C'est bien joli de lui confier une tâche, tracer ouais une frontière mais le parquet ! Il est pas moche le parquet de Mouchin ! Il va faire des traces !  J'ai tout frotté hier. Et tout rincé. Il a mis des patins ? Parce qu'il a le pied lourd. Des semelles de plomb ! C'est sûr qu'il a l'air sympa, il veut bien faire mais c'est con. Il va faire des traces ! Et moi franchement les traces, bah ça commence à bien faire ! C'est super votre truc sur la frontière mais faudrait voir à pas passer les bornes. C'est dit gentiment hein, faut pas mal le prendre ! En plus de ça il a même pas fini ! Si tu fais la frontière mais que tu t'arrêtes avant la fin, ça fait quoi ? Bah ça fait l'affront. C'est pas pour dire du mal mais moi ça m'embête... il va faire des traces !"

Place de Mouchin

Après la traversée d'Orchies, odeur douce et dorée de la chicorée, Mouchin.
La Belgique est au bout du chemin.
Mouchin où le ciel gris bleuit enfin. Les doigts aussi car il fait froid.
Tantôt sort du Tati, accueilli à la mairie. Il sera à l'abri aujourd'hui. Les peintres de l'ALTMA l'immortaliseront cet après-midi.

Autre vent

Tantôt s'envole vers la frontière. Fini Montigny, le pigeonnier du château de Montmorency et le Coeur d'Ostrevent. Les bidets, le manège, la place du Sana, le sourire de Rita, l'enthousiasme de Rémi.
Fin d'Ostrevent. Un léger vent. Large est la plaine. Aller sans peine. Doux chemin jusqu'à Mouchin.

mercredi 20 mars 2013

Action ! Equitation !





Tracer une frontière, tracer une frontière...bah..cheval faire...je va le faire. Action ! Equitation !
Chevaux racés. Allez Tantôt. Trace et ... !
Tracer une frontière, quelle idée ! Quelle équipée ! Que d'équidés !
Euh... comment s'équiper ?

Hue bidet !

C'est le printemps. Bren ! Quel temps d'bren ! Tantôt est au château de Montmorency. Il y a là des bidets, des canassons depuis des centaines de saisons. Le château date du 12° siècle, il y eut donc ici des chevaux qui connurent la guerre de cent ans, puis Charles Quint, puis d'Artagnan. Et il y a de cela un peu moins longtemps, c'est ici, Château de Montmorency à Montigny en Ostrevent que les chevaux des houillères, ceux qui tiraient les wagonnets à six cent, huit cent, mille mètres sous terre, venaient se reposer, se faire soigner quand ils étaient malades et blessés. A présent c'est un gîte, un restaurant, un centre équestre pour petits et grands, un lieu d'adaptation par le travail.
Au travail, Tantôt !
Missionné hier pour tracer une frontière imaginaire, Tantôt cherche à s'équiper. Pénètre chez les équidés. "Ahbedioubudubudu" dit Tantôt dans l'écurie. Confusion chez les canassons. Watza ! Tantôt est entré dans un box ! L'équipe filme, enregistre mais les chevaux sont affamés. Tantôt est lent à se déplacer. Il empêche la nourriture d'arriver. Choc des durées. Odeur de foin. On est pressé. Problèmes techniques. Le système informatique qui commande l'appareil numérique a des envies de ralenti. On perd du temps au mauvais moment mais le lieu est tranquille, les employés sont conciliants et les chevaux sont marrants. Un petit pigeon est entré dans le champ. Charmant. Hariline fait ses débuts au cinéma. Belle jument à longue crinière blonde. James et Jérôme lui font tourner la tête. Eric répond à toutes les questions. Pour Simon, preneur de son, c'est la fête ! Il enregistre Atlas, le cheval qui pète avec sa bouche, le choc des fers, des pas de course. Jolies prises de sons équestres. Et il achève le montage d'hier sur lequel il a travaillé cette nuit. Le premier épisode est donc fini.
Allons manger !
 Trois poulets et cinq goulashs. Pas de dessert pour Marie et Rémi chargés d'accueil dans le Tati. Le concierge et ses petits enfants, contents, des travailleurs venus de Saint Etienne, Frédéric, Sylvie, Ahmed, Rémi et  un réparateur d'horloges, passionné par les pannes de temps. Il n'a pas dormi de la nuit, l'horloge de son voisin a des ennuis chroniques. L'équipe mange dans l'ancien pigeonnier. Simon sculpte un escargot en pain de mie. Tantôt dans la grande salle du restaurant mange avec des travailleurs de Saint-Etienne en mission dans l'Ostrevent. En pays stéphanois, on ne dit pas tantôt pour plus tard. "Jean-Marc, c'est un fromage" dit la dame du restaurant. Eric et Thomas mangent un ouais au chocolat. Dans le Tati Roulant, un homme demande : "douze images par secondes... mmm...ça fait combien en  hertz ?"

C'est déjà l'après midi. Le tournage a repris, à l'abri. Tantôt dans le manège a du mal à tracer. Poney, poney pas sorti d'l'auberge ! Les petits tournent, petits poneys que montent de petits enfants. Poney plan et plan Poney. "Ah ! cheval faire, dit un employé, je vas l'aider à tracer".
Tantôt trace donc mais lentement. Dehors, le ciel dure, indifférent, humide et blanc. Si, si, c'est sûr, malgré le froid, c'est le printemps !